L’inclusion scolaire des élèves avec TSA

L’article 24 de la Convention Internationale des Droits des Personnes en Situation de Handicap, ratifiée par la France en 2006, dispose que les signataires engagent leur système scolaire à assurer l’inclusion scolaire de tous les élèves à tous les niveaux. Dans ce cadre, le système scolaire doit proposer aux PSH des possibilités d’éducation qui ont pour objectif leur épanouissement sur le plan humain et dans leurs compétences. La convention précise également que l’Etat doit veiller à ce que les élèves en situations de handicap aient accès à un enseignement primaire et secondaire inclusif et adapté à leurs besoins tout en leur permettant d’acquérir des compétences.

Cette convention s’associe à la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances dans laquelle on retrouve également l’intégration scolaire.

 La scolarité des élèves avec TSA est complexe, les difficultés peuvent se trouver dans toutes les sphères d’apprentissage scolaire.

 Le concept d’école inclusive se trouve au cœur de la conception de l’école. Elle vaut pour tous les enfants, sans distinction, et doit se faire selon les besoins éducatifs afin d’amener vers une meilleure insertion sociale et professionnelle. Pour ce faire, il est possible de s’appuyer sur des moyens humains à travers la formation des personnels éducatifs ainsi que l’utilisation d’outils numériques et la mise en place d’accompagnements spécifiques.

La FIRAH énonce dans un dossier documentaire sur l’inclusion des élèves présentant des TSA, que l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap progresse. Toutefois, il est noté qu’elle n’est pas identique pour le premier et second degré. Si pour le premier degré l’inclusion scolaire s’élève à plus de 65%, celle du second degré n’est que de 32%. De plus, il faut noter que ces chiffres représentent tous les handicaps. Concernant les enfants atteints de troubles intellectuels et cognitifs, l’inclusion scolaire est plus complexe. Une enquête MENESR de 2019 révèle que les élèves avec TSA de 12 ans sont 62% à être au collège, à 16 ans, ils ne sont plus que 31% à accéder au second degré.

La FIRAH décrit différentes approches possibles pour comprendre les TSA. Parmi ces approches il y a : le modèle écosystémique de Bronfenbrenner qui se décompose en différents systèmes, l’approche polycentrée structurée sur le devenir de la personne. Le document met en avant les différents types d’interactions qui peuvent être mises en place entre l’élève avec un TSA, ses proches, les autres élèves et les professionnels de l’éducation nationale. La FIRAH décrit la collaboration comme la “pierre angulaire” de l’accompagnement des élèves. C’est une des compétences principales des enseignants “travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école”.

Pour plus d’informations sur ces différents systèmes, voici le dossier complet de la FIRAH.

Ce dossier de la FIRAH met ensuite en avant des techniques numériques qui permettent d’accompagner les élèves avec un TSA. Une enquête a été produite en 2020 pour connaître l’importance des technologies numériques. Il ressort de cette enquête que plus de la moitié des personnes avec un trouble TSA et de leurs aidants utilisent au minimum une technologie d’assistance. C’est dans l’enseignement (31%) et la communication (25%) que ces technologies d’assistance sont les plus utilisées.

La FIRAH rappelle que l’accompagnement des élèves avec un TSA doit être aménagé. La technologie peut permettre de combler les manquements que peut avoir l’accompagnement classique. Par exemple, un carnet de liaison ne permet pas une communication continue entre les parents et les enseignants alors que certains logiciels comme Pronote oui. Toutefois, les outils numériques utilisés dans le milieu scolaire sont tournés vers la réussite scolaire (notes en direct, devoirs …). Ces outils pourraient, à l’avenir, permettre le suivi et l’accompagnement des projets personnalisés des élèves avec TSA.

La FIRAH, à travers son dossier, rappelle l’importance de la collaboration des différentes parties prenantes (parents, équipe pédagogique, professionnels du secteur médico-social) pour favoriser le parcours scolaire de l’enfant. Pour poursuivre cet objectif, la FIRAH propose des méthodes afin d’avoir un accompagnement mieux adapté aux besoins des élèves avec un TSA. Parmi ces méthodes, il y a la méthode Delphi, elle consiste à proposer à un panel d’expert un questionnaire anonyme plusieurs fois. Le questionnaire sera modifié à chaque fois afin d’obtenir un consensus propre aux personnes interrogées. Cette méthode a déjà été utilisée auprès d’intervenants qui accompagnent des enfants avec un TSA et a permis de mettre en avant 3 consensus pour un travail d’équipe efficace dans l’accompagnement du handicap :

  • Une volonté commune de résultat positif pour le patient (l’enfant)
  • Une communication claire entre les membres de l’équipe
  • Un leadership efficace au sein de l’équipe

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